Bùi Hữu Nghĩa

21 Tháng Năm 20143:39 SA(Xem: 6795)

B Ù I H Ữ U N G H Ĩ A

(1807 – 1872)

 

C’était un lettré imbu de l’enseignement confucianiste le plus sévère, dans le genre de Nguyễn Đình Chiểu. Originaire du village de Long Tuyền, province de Cần Thơ, il fut reçu premier lauréat licencié au centre d’examen de Gia Định en 1835. Nommé préfet de Trà Vang (Trà Vinh), il fit bâtonner un voyou insolent, beau-frère de son supérieur. Pour se venger, celui-ci, sous un prétexte futile, le fit condamner à mort. Heureusement sa femme eut le courage de se rendre jusqu’à Huế pour demander justice à l’empereur. Il fut gracié, et rejoignit son poste à Châu Đốc, cependant que sa femme regagna son village natal. Mais exténuée par le voyage, elle ne tarda pas à succomber. Bùi Hữu Nghĩa la pleura dans cette émouvante sentence parallèle posé sur l’autel de la défunte :

 

 我 貧 卿 能 助 我 冤 卿 能 明

 Ngã bần khanh năng trợ , ngã oan khanh năng minh

 朝 野 皆 稱 卿 是 婦

 triều dã giai xưng khanh thị phụ.

 

 卿 病 我 不 藥 卿 死 我 不 葬

Khanh bệnh ngã bất dược, khanh tử ngã bất táng

 江 山 應 笑 我 非 夫

giang sơn ưng tiếu ngã phi phu.

 

 

Le texte est traduit en vietnamien par Lãng Nhân :

 

-Ta nghèo, mình hay giúp đỡ ; Ta tội, mình biết kêu oan,

Trong triều ngoài quận đều khen mình mới thật là đáng vợ.

 

-Mình bệnh, ta không thuốc thang ; mình chết ta không mai táng ;

Non sông cùng cười ta chẳng xứng gọi là chồng.

 

Quand j’étais pauvre, vous m’aves aidé ; quand je fus condamné injustement, vous m’avez défendu. La Cour et le pays acclament en vous une femme vaillante.

Quand vous tombâtes malade, je ne vous ai pas soignée ; quand vous mourutes, je ne vous ai pas enterrée. Les monts et les fleuves méprisent en moi un mari indigne.

 

Fortement éprouvé par ce malheur domestique, il démissionna bientôt, et revint à son village ouvrir une école privée. En 1868, il participa à la rébellion des lettrés du Sud contre le pouvoir français, et fut arrêté. L’intervention de ses amis Tôn Thọ Tuờng et Đỗ Hữu Phuơng auprès des autorités le rendit à la liberté.

 

Il a écrit une pièce de théâtre fort belle, intitulée Kim Thạch kỳ duyên (le merveilleux amour de Kim et Thạch), malheureusement difficile à traduire car composée sur les airs de la vielle musique de tragédie. Aucune troupe de théâtre actuelle n’est plus capable de la représenter. Il nous suffira de savoir que cette œuvre vise un but moralisateur, tout comme le roman Lục Vân Tiên. Bùi Hữu Nghĩa a laissé d’autre part quelques poèmes où il exposa son état d’âme meurtri par les évènements du pays. Celui que nous reproduisons ci-dessous dépeint les horreurs de la guerre, pour répondre discrètement aux gens qui glorifient les bienfaits apportés par l’étranger :

 Hà Âm mộ cảnh

 

Mịt mịt mây dăng kéo tối rầm,

Đau lòng thở nọ cảnh Hà Âm.

Đống xương vô định sương phau trắng,

Vũng máu phi thuờng cỏ nhuộm thâm.

Gió trốt dật dờ nơi chiến lũy,

Đèn trời leo lét dặm u lâm.

Nôm na xin mượn vài câu điếu,

Gắng gỏi đêm trường tiếng dế ngâm.

 (Giai thoại làng Nho, p.15)

 

 Hà Âm, le soir

 

En amas denses les nuages accourent pour obscurcir le ciel

En ce jour où je visite, le cœur douloureux, le site de Hà Âm.

Des squelettes abandonnés montrent leur blancheur sinistre

A côté des flaques de sang teintant en noir l’herbe des champs.

Le vent, en rafales, tourbillone sur les forteresses

Cependant que la lampe céleste éclaire de sa lueur blafarde la forêt silencieuse.

Qu’il me soit permis de mêler mes prières vulgaires

Au chant du grillon qui se lamente dans la nuit profonde.


phuoc_qie_thu_quan_bui_huu_nghia

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