Digression Sur Les Romans En Vers

21 Tháng Năm 20143:03 SA(Xem: 6549)

Le Hoa Tiên est l’un des trois célèbres romans en vers de notre ancien patrimoine littéraire, les deux autres étant le Đoạn Trường Tân thanh et le Lục Vân Tiên que nous aurons l’occasion d’étudier plus loin.

 

A côté de ces “trois grands”, il existe beaucoup d’autres romans en vers tels que Bích Câu Kỳ Ngộ, Phan Trần, Nhị Độ Mai, Quan Âm Thị Kính, Phạm Công Cúc Hoa, Nữ tú tài, Thạch Sanh, etc, qui étaient et sont encore très appréciés, surtout dans les classes laborieuses de la population. Il faut donc admettre que le roman en vers, très rare dans les autres littératures, a trouvé son terrain d’élection dans la littérature viêtnamienne, qu’il constituait presque un genre littéraire spécifiquement viêtnamienne. Il y avait à cela plusieurs raisons :

 

D’abord, le nôm était très difficile à apprendre, et bien rares étaient ceux qui étaient capables de le lire. La principale voie de diffusion des œuvres littéraires était ainsi assurée par la tradition orale. Or les vers sont plus faciles à retenir et à réciter que la prose. Et le roman, comme d’ailleurs les pièces de théâtre, les satires sociales, voire les tracts révolutionnaires, devaient se plier à cette aimable exigence.

 

Ensuite, le viêtnamien, avec ses multiples tons, est une langue éminemment musicale qui se prête très facilement à la versification. N’importe quel poème peut être chanté et mis en musique. Et n’importe quel jeune paysan ou jeune paysanne peut improviser des chansons qu’on se renvoie malicieusement au clair de lune en vaquant aux travaux d’irrigation. On comprend dès lors qu’un roman de deux cent pages, qui couterait aux écrivains d’autres langues des efforts inouis pour être mis en vers, n’était qu’un jeu pour nos anciens lettrés ou même pour les gens du peuple, car beaucoup de ces romans en vers étaient d’auteurs inconnus, probablement collectifs.

 

Enfin la dernière raison, et peut-être la plus déterminante, qui incitait nos écrivains à composer leurs romans en vers, est que loin d’y décrire des personnages réels et des paysages réels, de raconter des évènements réels, ils voulaient seulement y exposer leur conception de la vie avec des personnages idéalisés (En bien ou en mal), des paysages idéalisés, vus à travers les réminiscences littéraires, et des évènements également idéalisés, ou plutôt stylisés. Pour peindre ce monde né entièrement dans leur esprit, ce monde imaginaire, irréel, la prose serait un instrument trop lumineux, trop incisif, donc trop grossier, tandis que la poésie, aux syllabes chantantes et volontiers vaporeuses, ferait bien mieux l’affaire.

 

Il nous reste à nous demander quels sujets traitaient de préférence ces romans, et s’ils poursuivaient un but autre que celui d’amuser le lecteur, ou plutôt l’auditeur.

Eh bien, le thème éternel de toutes les littératures du monde, l’amour, était également le thème préféré de nos anciens romans, même de ceux à prétention moralisatrice comme le Lục Vân Tiên ou le Phạm Công- Cúc Hoa. L’amour s’épanouit fièrement dans le Đoạn Trường Tân Thanh et le Phan-Trần, à tel point que les parents timorés étaient obligés d’en interdire la lecture à leurs enfants :

Đàn ông chớ kể Phan Trần

Đàn bà chớ kể Thúy Vân, Thúy Kiều.

 

Les garçons ne doivent pas lire le Phan Trần

Ni les filles l’histoire de Thúy Vân et Thúy Kiều.

 

Si l’amour, sentiment naturel qui ne saurait être étouffé, a conquis de haute lutte sa place dans le roman, celui-ci restait toujours moral, c’est-à-dire que l’honnêteté, la piété filiale, l’amitié, la fidélité conjugale, le loyalisme envers le prince, y étaient toujours récompensés à la fin, après avoir traversé mille infortunes. L’heureuse conclusion était obligatoire, commandée par la morale. Même les mésaventures de Thúy Kiều, qui doivent pourtant servir à illustrer la thèse de la jalousie entre le destin et le talent, doivent s’achever par un mariage heureux, comme on le verra plus loin. C’est que, dans la conception de nos anciens lettrés, la littérature devait d’abord servir de véhicule à l’enseignement de la morale; l’art pour l’art ne pouvait se comprendre encore.

 

L’amour et la morale, tels étaient donc les thèmes de la plupart des romans en vers, d’inspiration nettement confucianiste. Quelques-uns s’en écartaient parfois pour glorifier l’idéal bouddhiste ou taoïste, comme Quan Âm Thị Kính ou le Bích Câu Kỳ Ngộ.

 

Il n’est pas question, dans les limites modestes de cet ouvrage, de faire l’analyse de tous ces romans en vers qui enchantaient le vieux Việt Nam. D’ailleurs, faut-il le dire ? à part quelques chefs d’œuvres comme le HoaTiên, le Phan-Trần et le Đoạn trường tân thanh dont la poésie énivrante réussit à nous en faire oublier le caractère conventionnel, ces vieux romans en vers paraissent plutôt ennuyeux à ceux qui ont goûté au charme des romans modernes. Ils péchaient en effet sur deux points essentiels : une intrigue alambiquée, tout en étant calquée sur le même schéma, et l’absence d’analyse psychologique des personnages.

 

L’analyse psychologique laissait aussi à désirer. Comme on a pu le constater à propos du Hoa Tiên, les personnages des romans anciens parlaient et agissaient à la façon de marionnettes entre les mains de l’auteur. Leur langage surtout n’était pas approprié à leur condition supposée : qu’ils fussent grands mandarins ou pauvres paysans, bûcherons, pêcheurs, aubergistes, ils parlaient tous comme des lettrés parfaits, avec force allusions littéraires ou historiques. Ce défaut sera extrêmement sensible, jusqu’à devenir rebutant, dans le Lục Vân Tiên qui a connu pourtant une large diffusion, mais pour de tout autres motifs.

 

Seul ou à peu près seul, le génie chef d’œuvre de Nguyễn Du a échappé à ces règles rigides de son temps. Nguyễn Du a vécu si intensément le drame de son héroïne que malgré les conventions qui l’entravaient, son génie a insufflé une vie intense aux personnages incolores qu’il avait pris dans une médiocre nouvelle chinoise. Les autres auteurs, eux, se sont bornés à versifier plus ou moins heureusement des récits pris également dans l’immense réservoir de la littérature chinoise.

 

Pour ces raisons, nous nous bornerons, avant de passer au Đoạn trường tân thanh, à présenter à nos lecteurs le Phan-Trần parce que c’est un roman d’amour pas trop orthodoxe, et le Quan Âm Thị Kính parce qu’il peut apporter quelques lumières sur le fond religieux du peuple Viêtnamien.

 

 

 

PHAN TRẦN

(Les Deux familles Phan et Trần)

 

Ce roman long de 940 vers est d’auteur inconnu. Mais sa forme et son fond nous donnent à penser qu’il devait être contemporain du Hoa Tiên, à quelques décades près. Même précaution oratoire à la fin :

Dans le Hoa Tiên :

 Luân thường sáng để rành rành

Chớ đem bác hẳn mà khinh làm thường.

 Nôm na đỡ chút canh trường,

Kể rồi dặn lại hai đường thế hay.

 

La morale porte toujours ses fruits

Que l’on ne saurait méconnaitre impunément.

Lecteur, mes vers très vulgaires peuvent vous amuser pendant quelques heures de la nuit. 

Lisez-les, et même vous ferez bien d’y penser.

 

Dans le Phan-Trần :

 Lạ thay cùng đạt cơ trời,

Chớ khoe quyền thế, chớ cười hàn vi.

 May ra ai cũng một thì,

Hơn nhau hai chữ nhân nghì là hơn.

 Nôm na chép truyện mà chơi,

Xét cơn bĩ thái, dám lời khen chê.

 

Les desseins du Ciel sont impénétrables ;

Ne soyons pas orgueilleux dans la prospérité, et ne méprisons pas ceux qui sont dans l’infortune.

Le destin de chacun peut changer du jour au lendemain,

Ce qui seulement importe, c’est la vertu.

J’ai ci-dessus raconté cette histoire en vers très vulgaires

Sans autre prétention que de montrer que la prospérité et l’infortune se succèdent tour à tour.

 

Malgré cette vertu que l’auteur du Phan-Trần prône très haut son roman n’est pas très moral, ou du moins se permet certaines libertés avec la morale rigoriste de l’ancien temps.

 

Sur l’amour, le Hoa Tiên est resté dans les limites les plus strictes du confucianisme.

Le Phan-Trần en aura une conception plus libre ; son héros, le jeune Phan, est un écervelé pour qui l’amour prime tout.

 

Le Đoạn trường tân thanh sera plus “moderne” encore ; son héroïne, Thúy Kiều, osera se rendre nuitamment chez son bien-aimé Kim Trọng.

 

Enfin nous avons vu que le poète révolutionnaire Phạm Thái a donné à ses héros une allure tout à faire moderne : correspondance amoureuse, rencontres nocturnes, et suicide par amour.

 

On voit bien que les barrières de la pruderie confucianiste sont bien enfoncées par les poètes de cette période révolutionnaire qui, sur le plan littéraire, se rapproche étonnamment de l’époque romantique européenne de 1830.

 

Mais voici le résumé du Phan-Trần :

 

M.M. Phan et Trần, mandarins à la Cour, sont amis intimes. Leurs femmes étant enceintes en même temps, ils projettent d’allier les deux familles s’ils ont un garçon et une fille. Leurs vœux sont exaucés, et en gage de fiançailles, Trần reçoit pour sa fille un évantail en échange d’une épingle à cheveux qu’il remet au père de son futur gendre. Sur les deux objets sont inscrits les noms des deux enfants.

 

Au bout de quelques années, ils demandent à se retirer dans leurs villages respectifs. Le jeune Phan est reçu licencié, mais échoue à l’examen de doctorat qui se déroule à la capitale. Plein de confusion, il ne rentre pas chez lui, et se retire dans une pagode dont sa tante est bonzesse supérieure pour préparer et attendre le prochain examen. Là, il rencontre une jeune fille merveilleusement belle. Elle n’est autre que sa fiancée, Mlle Trần, mais les deux jeunes gens ne se reconnaissent pas puisqu’ils ne se sont jamais vus. La jeune fille est venue échouer dans cette pagode à la suite de malheurs épouvantables : son père mort, son village envahi par des pirates, et sa mère égarée au cours de la fuite. Une personne charitable l’a conduite dans cette pagode où elle se fait religieuse sous le nom de Diệu Thường. Voici comment est décrite la vie qu’elle y mène :

 283. Muối dưa đắp đổi ít nhiều,

Sớm khua mõ cá, tối khêu chuông kình.

 Vầng trăng bạc, ngọn đèn xanh,

Dâng hương ngũ vị, tụng kinh tam thừa.

 Nhân hẩy gió, đức nhuần mưa,

Vượn dâng quả cúng, chim đưa hoa rừng.

 Đàn thông phách suối vang lừng,

Cá khe lắng kệ, chim rừng nghe kinh.

 Mây phủ tán, liễu che mành,

Nước non Thiên trúc, cung đình Bồng lai.

 

S’alimentant seulement de sel et de légumes,

Elle fait sonner le tocsin le matin et la cloche le soir.

La lune et la lampe sont les seules compagnes

Qui l’assistant quand elle allume l’encens ou récite des prières.

Le vent lui insuffle l’amour du prochain, et la pluie l’arrose de vertu

Cependant que les singes viennent lui offrir des fruits, et les oiseaux des fleurs.

La musique des pins et des cascades l’accompagne dans ses prières

Qu’écoutent religieusement les poissons des ruisseaux et les oiseaux des forêts.

Les nuages lui servent de parasols et les saules de stores

Dans cette maison de Bouddha qui ressemble aux palais du Paradis.

 

La jeune fille arrive ainsi à oublier ses malheurs dans la mansuétude apaisante de la religion. Mais le jeune Phan l’apercoit et, ébloui par sa beauté, l’aborde :

395. Kể từ đến cảnh bồng lai,

May thay đã trộm thấy người tiên cung.

 Mới hay hai chữ sắc không,

Chẳng tơ mà dễ rối lòng trần duyên.

 Ba sinh ước vẹn mười nguyền,

Chiêm bao lẩn quẩn ở bên giảng đình.

 Sư còn lân mẫn chúng sinh,

Xin thương đến tấm lòng thành với nao !”

 

“Dans ce paradis où je m’aventure

Quelle grâce me fait rencontrer une immortelle ?

Et malgré que tout soit vain au monde,

Mon cœur de profane s’enchevêtre déjà dans les filets de l’amour.

Puissions-nous réaliser nos promesses faites pour trois existence

Puisque mon âme ne cesse d’errer autour de vous dans la salle des prières.

Bouddha même a pitié des être vivants,

N’en auriez-vous pas un peu pour ce cœur tout rempli de vous ?”

 

La jeune fille, choquée de cette déclaration intempestive, se retire sans mot dire, laissant Phan honteux et désespéré. Il demande à une vieille servante de la pagode de solliciter pour lui une entrevue avec la jeune fille. Mais celle-ci oppose à toutes ses demandes un refus obstiné, allant jusqu’à déclarer qu’elle quitterait la pagode s’il la poursuivait encore de ses attentions inconvenantes. Phan prend peur et n’ose plus insister.

 

 589. Chàng từ thưa thớt âm hao,

Tới lui ngần ngại, ra vào dở dang

 Gió từ hây hẩy dưa hương,

Lạnh lùng áng tuyết đoạn trường đòi nau.

 Trăng thiền vằng vặc in làu ,

Lâm râm đèn hạnh gượng sầu thiu thiu.

 Tiếng chuông, tiếng cảnh, tiếng tiu,

Sách nhìn biếng đọc, cầm treo biếng đàn.

 

Depuis qu’il n’a plus de nouvelles de la jeune fille,

Une torpeur l’envahit, soit qu’il entre, soit qu’il sorte.

Le vent a beau lui apporter le parfum de la religion,

Ses entrailles se déchirent quand tombe la froide neige.

La lune a beau briller de toute sa splendeur,

Il ne peut surmonter sa tristesse auprès de la lampe de nuit.

La cloche et le tocsin de la pagode ont beau le secouer,

Il néglige de lire ses livres et de jouer de sa guitare.

 

Le jeune Phan tombe ainsi gravement malade. La veille servante en informe Diệu Thường qui apitoyée, consent à venir s’informer de son état de santé :

615. Nghiêng mình hé bức rèm sương,

Chiều thanh khép nép, tiếng vàng khoan thai :

 “Trộm nghe sương tuyết hơi hơi,

Thuốc sơi giảm mấy, cơm xơi thế nào ?

 Lạy trời cho mát mẻ nao,

Kẻo sư tuổi tác ra vào băn khoăn.”

 Bên tai nghe tiếng nàng gần,

Mười phần phiền não, chín phần đổ sông.

 Vội vàng tay gạt đôi giòng,

Bạch rằng : “ Đã đội ơn lòng đến đây.

 Bệnh sao cơn tỉnh cơn say,

Mới rồi thì thế lúc này thì không.

 Như lúc này thế đã xong,

Rồi ra nào biết được thong thả này ?

 Vì ai trời nhẽ có hay,

Độ trì cho họa là may chút nào .”

 Hạt châu thánh thót quyển bào,

Xem hoa dường võ, xem đào dường phai. 

 

Se penchant derrière le store de sa chambre,

Elle lui dit doucement, de sa voix d’or :

“J’ai entendu dire que vous étiez un peu souffrant.

Les médicaments vous ont-ils fait du bien ? Pouvez-vous manger avec appétit ?

Plaise au Ciel de vous redonner la santé

Pour que Madame la Supérieure, qui est âgée, n’en ait des soucis.”

A ces douces paroles de la jeune fille,

De son chagrin, neuf dixièmes s’évanouissent aussitôt.

Précipitamment il essuie ses larmes

Et répond : “Combien je vous suis reconnaissant d’être venue me voir.

Mon mal tantôt me terrasse dans le coma, et tantôt me laisse éveillé

Tout à l’heure encore il me dominait ; il a disparu maintenant.

Je suis bien à l’heure actuelle

Mais qui peut dire comment je serai dans un moment ?

Pour qui j’endure ces maux, le Ciel seul le sait.

Ne voudriez-vous pas m’en délivrer par compassion ?”

Ses larmes inondent les manches de sa robe

Et son teint est décoloré comme une fleur fanée.

 

La jeune fille l’exhorte au calme, puis se retire. Mais notre fol amoureux n’est pas satisfait de cette demi-victoire. La nuit, il se rend chez la jeune fille et demande un suprême entretien. Effrayée, elle s’enferme dans sa chambre. Mais il la menace de se suicider si elle ne lui ouvre pas la porte. Elle doit obéir. Il lui demande qui elle est, d’où elle vient.

699.- Gửi rằng : “ Phận cánh hoa rơi,

Bây giờ còn dám giấu người sao nên ?

 Đàm châu, quê thiếp còn xa,

Họ Trần, tên đặt vốn là Kiều Liên.

 Bào thai đã hẹn nhân duyên,

Quạt ngà, trâm ngọc kết nguyền họ Phan.

 Rồi ra cách trở quan san,

Chẳng may bóng hạc khơi ngàn non Hoa.

 Cô đơn con trẻ mẹ già,

Phấn trôi cuối má, sương pha bạc đầu. 

 Cửa nhà binh lửa đâu đâu,

Tuyết sương quảy một gánh sầu ra đi.

 Đoạn trường thay lúc phân kỳ,

Mẹ thì bãi bắc, con thì non tây.

 Khóc than cũng thấu cao dày,

Xui nàng Trương lại giắt tay cửa thiền.

 Oan chi chút phận thuyền quyên,

Chữ tình cám cảnh, chữ duyên bẽ bàng.

 Rừng thiền ơn đã rộng thương,

Khẩn cầu vả sẵn đèn hương của người.

 Họa khi giun giủi ơn trời,

Đền công sinh nặng, giải lời nguyền sâu.

 Thân này mà dở dang nhau,

Thì xin tu lấy thân sau để dành.

 Hoa trôi nước chảy lênh đênh,

Mặt nào còn giở tâm tình cùng ai !

 Dù chàng ép trúc nài mai,

Tìm nơi giếng cạn thấy người hồng nhan.

 Để ai ngọc nát hoa tàn,

Giải oan chàng phải lập đàn cho nhau.”

 Sinh nghe ngẩn mặt giờ lâu,

Ngẫm rằng : “Con tạo cơ mầu khéo thay !

 Bấy lâu mơ tưởng đêm ngày,

Ai ngờ Phan đó, Trần đây mà lầm.

 Tri âm chưa tỏ tri âm,

Thì xin bên quạt bên trâm sánh vào.”

 Vội vàng mở tráp tay trao,

Nhìn xem nào có chút nào là sai.

 Cành trâm thích, quạt chữ bài,

Rành rành tên họ hai người song song.

 Mừng nhau lần kể sự lòng,

Gian nan ngày trước, lạnh lùng bấy nay.

 Biên lời đó chép lời đây,

Bút hoa dẫu vạn, tờ mây dẫu nghìn.

 

Elle répond : ”Pareille à une fleur tombée,

Comment oserais-je encore vous cacher ma vie ?

Đàm châu est mon village lointain,

Et mon nom est Trần Kiều Liên.

Dès avant ma naissance j’ai été promise

A la famille Phan ; un éventail d’ivoire et une épingle de diamant en sont les gages.

Puis nos deux familles ont été séparées,

Et mon père a exhalé son âme qui s’envole comme l’oie sauvage sur les monts fleuris,

Nous laissant seules au monde,

Ma mère qui a les cheveux blancs, et moi dont les joues sont lavées de fard.

Brusquement la guerre a éclaté,

Et nous nous sommes enfuies sous la neige et le brouillard, avec un fardeau de chagrin sur l’épaule.

La séparation est encore venue déchirer mes entrailles

En égarant ma mère sur la plage du Nord, tandis que je fuyais sur les monts de l’Ouest.

Mes pleurs ont enfin ému le Ciel et la Terre

En me faisant rencontrer Mme Trương qui m’amena à cette pagode.

Funeste est ma vie

D’où l’amour s’est enfui, et l’hymen évanoui.

Dans ma détresse, la religion m’a acceuillie

En me permettant de prier devant le feu et l’encens.

Puissé-je, si le ciel m’est favorable,

Acquitter ma lourde dette, et libérer mon profond serment ! 1

Si ces vœux ne sont pas exaucés,

Je suis décidée à entrer en religion dans cette vie, pour sauver mon âme dans les vies futures.

Pareille à une fleur qui flotte au gré du courant,

Comment pourrais-je avoir l’imprudence de parler d’amour avec vous ?

Si vous pliez le bambou et contraignez l’abricotier 2

Vous trouverez mon cadavre infortuné au fond d’un puits sec.

Et quand la perle aura brisée et la fleur fanée,

Vous devrez dresser un autel pour apaiser mon âme.”

Le jeune homme l’écoute, et reste stupéfait un long moment

En murmurant : “Combien mystérieux est le destin !

J’ai rêvé d’elle nuit et jour

Et c’est ma fiancée Trần, à moi Phan !

Et puisque vous ne me reconnaissez pas encore,

Allons confronter votre épingle à cheveux avec mon éventail !”

Ils s’empressent d’ouvrir leurs cassettes

Pour voir s’ils ont bien les gages d’autrefois.

Sur l’épingle à cheveux et l’éventail

Sont inscrits nettement les noms des deux jeunes gens.

Quel bonheur ils ressentent à se confier leur cœur,

A raconter les périls qu’ils ont traversés, et la froideur qu’elle lui a montrée jusqu’ici.

Pour recopier leurs paroles, je n’aurais pas assez

De dix mille pinceaux fleuris, et de dix mille feuilles de papier orné de nuages

Et le roman s’achève comme tout roman qui se respecte : le jeune homme est reçu docteur, et épouse sa bien-aimée qui a retrouvé sa mère égarée.

Quan Âm Thị Kính

 

Le bodhisattva était un homme vertueux dans neuf de ses exixtences. Il allait parvenir à la Béatitude lorsque Bouddha, voulant l’éprouver, prit l’apparence d’une belle femme qui demanda instamment à l’épouser. Pour s’en débarrasser, le Bodhisattva, dont les refus n’avaient pas réussir à décourager cette femme, dut répondre qu’étant lié par serment à rester bonze dans cette existence, il ne pourrait l’épouser que dans une autre.

 

Imprudentes paroles ! Bouddha le fait renaître, dans sa dixième existence, sous les traits d’une fille : Thị Kính. A l’âge de puberté, celle-ci est demandée en mariage par un jeune homme de bonne famille, Thiện Sĩ. Les deux époux connaissent le bonheur parfait, pour très peu de temps seulement. Car un jour que son mari s’endort, Thị Kính s’aperçoit que sa barbe a poussé follement. Elle prend un rasoir pour la tailler lorsque Thiện Sĩ se réveille brusquement et s’écrie qu’elle veut le tuer. Malgré ses dénégations, elle est renvoyée chez ses parents.

195.-Lòng nàng xiết nỗi xót xa,

Má đào ủ dột, mặt hoa âu sầu.

 Đến nơi làm lễ khấu đầu,

Lậy công cô đoạn, rồi sau lậy chồng.

 Như tuôn giọt lệ ròng ròng,

Nín hơi thổn thức, giãi lòng sau xưa.

 “Kể từ kim cải duyên ưa,

Giây leo cây bách mong nhờ về sau.

 Dù ai phụ bạc cùng nhau,

Đã thần ba thước trên đầu chứng tri.

 Vì đâu phút hợp phút ly,

Kiếp này đã lỡ, chắc gì kiếp sau.

 Tiếc công ô thước bắc cầu,

Chàng Ngưu , ả Chức giã nhau từ rày.”

 Ngập ngừng tới lúc chia tay,

Đôi bên sùi sụt, bốn mày châu chan.

 Ai làm cho phượng lìa loan,

Đang tay nỡ bẻ phiếm đàn làm đôi.

 Lòng chàng nghĩ lại bồi hồi,

Trước kia còn giận, sau rồi lại thương.

 Duyên này mà đã dở dang,

Còn nên gảy khúc cầu hoàng nữa sao ?

 Lưu tô sương gió lọt vào,

Đem mâm mà chứa ngọc giao hẳn đầy.

 Phấn kia còn dấu bình này,

Hương kia còn dính áo này chưa phai.

 

Son cœur se serre douloureusement,

Ses joues de pêcher se flétrissent, et son visage de fleur se fane.

Elle vient se prosterner

Devant ses beaux-parents d’abord, puis devant son mari.

En versant des torrents de larmes,

Et en s’expliquant, d’une voix entrecoupée de sanglots :

“Depuis que mon sort fut lié au vôtre, comme le fil de fer à l’aimant et la graine de moutarde à l’ambre, 1

J’ai toujours pensé que je pourrais me confier à vous, comme le lierre qui s’accroche au pin.

Comment pourrais-je vous trahir ?

Le génie tutélaire qui porte une épée de trois pieds sur ma tête en est témoin. 2Hélas ! pourquoi devons-nous, à peine unis, nous séparer ?

Compromise est notre union en cette existence, illusoire elle sera dans une existence future.

En vain les corbeaux ont construit un pont sur la Voie lactée,

Le Bouvier et la Tisserande 3 sont dès à présent séparés.”

Touchants sont leurs adieux ;

Ils sanglotent tous les deux, et leurs quatre yeux se remplissent de larmes.

Pourquoi faut-il que le phénix soit séparé de sa femelle

Et que le clavier de la guitare soit brisé en deux ?

Il repense à sa femme, avec attendrissement,

Et de la colère passe à la pitié.

Puisque ce mariage s’est révélé malheureux,

Pourrait-il encore jouer un autre morceau du “Phénix mâle à la recherche du phénix femelle?” 1

Le vent et la froidure pénètrent dans sa chambre à travers le rideau de soie

Cependant que ses larmes pourraient remplir tout un plateau.

Le fard dont se poudrait sa femme subiste encore dans ce pot, 

Et le parfum de ses vêtements ne s’est pas encore évaporé.

 

Rentrée chez elle, Thị Kính songe à se suicider pour échapper à la honte de la répudiation. Mais elle pense à ses parents qui n’ont qu’elle pour enfant. Alors elle se décide à entrer en religion pour plus tard sauver leur âme en guise de reconnaissance. Elle se travestit donc en homme et va réfugier dans une pagode. Le bonze supérieur l’accepte comme disciple sous le nom de frère Kính Tâm.

Dans le village voisin habite une jeune fille nommée Thị Mầu. Un jour, elle va à la pagode, aperçoit Kính Tâm et s’en éprend éperdument. Bien entendu, Kính Tâm repousse ses avances. Dépitée, Thị Mầu se donne à un valet de ferme, et devient enceinte. Les notables du village s’en aperçoivent et la traduisent devant leur tribunal. Tout d’abord, elle nie sa grossesse. Puis, quand les notables lui conseillent de dévoiler le nom de son complice pour la marier à lui, elle reprend espoir et avoue que c’est frère Kính Tâm. Le faux séducteur est convoqué. Il nie énergiquement sa faute malgré les tortures qui lui sont infligées. Apitoyé, son maître, le bonze supérieur demande à payer l’amende et à se porter garant pour le coupable.

 

Relachée, Thị Kính doit vivre à l’écart de la pagode, dans un pavillon isolé.

 

563.- Nương mình bên khóm cúc hoa,

Một hai chồi cúc, năm ba cụm tùng.

 Gương bạch nguyệt, quạt thanh phong.

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1 Tư Mã Tương Như (Si Ma Xiang Ru 司馬相如, un célèbre écrivain, va loger chez un de ses admira-teurs. Celui-ci a une fille, veuve, fort éprise de musique. En entendant le morceau du “Phénix mâle à la recherche du Phénix femelle” joué par Tương Như, elle abandonne le foyer pour suivre le poète.

 

Cười cùng thiếu nữ, bạn cùng thuyền quyên.

 Lấy gì làm thú giải phiền,

Quyển kinh trăm lá, ngọn đèn một hoa.

 Bạch vân kìa nẻo xa xa,

Song thân ta đấy là nhà phải không ?

 Bể non chưa chút đền công,

Bấy lâu nay những nặng lòng vì con.

 Ngỡ đà qua nạn Cự Môn,

Ai hay Thái Tuế hãy còn theo đây.

 Tiền sinh nghiệp chướng có đầy,

Cho nên trời mới đem đày nhân gian.

 Mắt phàm khôn tỏ ngay gian,

Hai phen đem buộc tiếng oan tầy trời.

 Chân kinh tụng mấy muôn lời,

Tai ương hay cũng rụng rời như tro.

 Sá thù chi đứa dâm ô,

Nước tùy duyên rửa đi cho kẻo mà.

 Chữ rằng : nhẫn nhục nhiệm hòa,

Nhẫn điều khó nhẫn mới là chân tu.

 

Elle abrite sa vie derrière quelques buissons de chrysanthèmes,

De bambous et de conifères.

Le miroir de la blanche lune est son compagnon,

Et elle sourit au vent frais qui lui tient lieu d’éventail.

Pour toute distraction, elle a

Le livre canonique à cent feuilles, et la veilleuse dont la flamme lui paraît une fleur.

En regardant les blancs nuages qui flottent au loin,

Elle pense à ses parents qui sont quelque part là-bas.

Sa dette envers eux, lourde comme les monts et les mers,

N’a pu être acquittée qu’elle cause encore des chagrins.

A peine sortie d’un malheur,

La voilà de nouveau plongée dans un autre.

Certainement elle a du commettre dans son existence antérieure un grand crime

Pour que dans la présente elle doive l’expier par le martyre.

Les yeux profanes n’ont pas discerné son innocence,

Et par deux fois l’ont accusée de crimes monstrueux.

Il lui faudra donc se consacrer aux prières saintes

Pour espérer reduire ses malheurs en cendres.

A quoi bon en vouloir à cette fille dévergondées ?

Que la miséricorde divine la lave de sa flétrissure !

Il est recommandé de se résigner à subir un injuste affront,

Et plus la résignation est difficile, plus grand sera le mérite.

 

Au bout de quelques mois, Thị Mầu met au monde un enfant. Effrontément, elle le porte à frère Kính Tâm.

 

599.-Tiểu đương tụng niệm khấn nguyền,

Bỗng nghe tiếng trẻ khóc lên giật mình.

 Ngảnh đi thì dạ chẳng đành,

Nhận ra thì hóa ra mình chẳng ngay.

 Gớm thay mặt dạn mày dày,

Chân chân đem trả con đây mà về.

 Cơ thiền kể cũng khắt khe,

Khéo xui ra đứa làm rê riếu mình.

 Nhưng vì trong dạ hiếu sinh,

Phúc thì làm phúc, dơ đành chịu dơ.

 Cá trong chậu nước bơ vơ,

Khi nay chẳng cứu, còn chờ khi nao ?

 Chẳng sinh cũng chịu cù lao,

Xót tình măng sữa, nâng vào trong tay.

 

Thị Kính, plongée dans les prières,

Entend subitement les pleurs d’un bébé.

Que faire ? Elle ne saurait le refuser ;

Mais l’accepter, ce serait avouer une faute inexistante.

Terrible est cette fille dévergondée

Qui ose lui abandonner son enfant, et s’en aller tranquillement !

Et combien sévère est le Destin

Qui s’acharne à la couvrir d’ignominie !

Pleine de charité miséricordieuse,

Elle doit pourtant faire le bien, doive son honneur en être souillé !

Le poisson qui agonise dans une cuvette vide d’eau

Mourait si l’on tardait à le sauver.

Cet enfant, à qui elle n’a pas donné le jour,

Elle le recueille quand même dans ses bras, comme le ferait un père.

 

Thị Kính est récompensée de son dévouement, car elle trouve dans les soins prodigués à son fils adoptif un dérivatif à sa tristesse. Mais ses épreuves tirent à leur fin ; elle tombe malade quelques années après.

 

651.-Gió vàng một phút thoảng qua,

Lá ngô biến sắc, cành hoa ủ màu.

 Than rằng này đạo cao sâu,

Cam lòng tịch diệt ngon đâu phàm trần.

 Hóa thân thì mượn chân thân,

Siêu thân được lượm tinh thần mang đi.

 Ký qui đành chẳng lệ chi,

Đoái tình trứng nước, nghĩ thì càng thương.

 

Un jour que le vent d’automne se lève,

Jaunissant les feuilles de platane, et altérant le coloris des fleurs,

Elle soupire : “Bénie soit la providence

Qui me rappelle au néant ! Le monde d’ici-bas n’a plus aucun attrait pour moi.

La mort me permettra de reprendre mon vrai moi

Car de mon corps matériel qui seul sera enseveli, mon âme se dégagera.

Ce passage de vie à trépas m’est donc indifférent ;

J’ai pitié seulement de mon enfant, pauvre œuf à peine éclos.

 

Elle l’appelle auprès d’elle, et lui remet une lettre qui devra être transmise à ses parents par le bonze supérieur. Puis elle rend le dernier soupir. La toilette mortuaire révèle que frère Kính Tâm était en réalité une femme. Le bruit s’en répand aussitôt dans le village, qui dès lors admire avec quelle sainteté Thị Kính a subi son martyre. Thị Mầu est convaincue de fausse accusation, et condamnée à suivre l’enterrement en tant que femme du mort !

 

Le lettre de Thị Kính est remise à ses parents qui aussitôt se mettent en route pour aller prier sur sa tombe. Thiện Sĩ, son ancien mari, plein de remords, se joint à eux. Arrivés à destination, ils font dresser un autel à la mémoire de la disparue. Survient alors un miracle.

 

771.- Giữa trời kết đóa tường vân,

Đức Thế Tôn hiện toàn thân xuống đàn.

 Ào ào dạng bóng tường loan,

Tràng phan bảo cái giao quan âm thầm.

 Truyền rằng nào tiểu Kính Tâm,

Phi thăng làm Phật Quan Âm tức thì.

 Lại thương đến đứa si nhi,

Trên tay cho đứng liền khi bấy giờ.

 Kìa như Thiện Sĩ lờ đờ,

Cho làm chim vẹt đứng nhờ một bên.

 Độ cho hai khóm thung huyên,

Giơ tay cầm quyết, bước lên trên tòa.

 Siêu thăng thoát cả một nhà,

Từ nay phúc đẳng hà sa vô cùng.

 Lên miền Cực Lạc hội đồng,

Mọi người khi ấy đều trông rành rành.

 

Sur le ciel, des nuages étincelants en forme de fleur s’assemblent

Au milieu des quels apparaît Bouddha

Qui descend sur l’autel dans un char

Environné de bannières et de parasols.

Il ordonne que frère Kính Tâm

Prenne le titre de Bodhisattva Quan Âm

Et porte l’enfant candide

Sur sa main maternnelle ;

Que l’indécis Thiện Sĩ

Soit transformé en perroquet perché à son côté,

Qu’enfin ses parents

Sur un geste magique, montent sur l’autel saint.

Toute la famille est ainsi délivrée des misères humaines

Pour jouir de la félicité infinie

Du paradis bouddhique où elle s’élève

Aux yeux émerveillés de tout le monde.

 

Ce récit a été manifestement composé pour servir la cause de la religion. Néanmoins, il n’est pas pour cela dépourvu d’intérêt littéraire qui dépasse même celui de certains romans profanes comme Nhị Độ Mai, trop alambiqué, ou Phạm Công Cúc Hoa, ingénu jusqu’à friser le ridicule.

Ici, au contraire, sauf le miracle final nécessaire, l’intrigue est conduite très logiquement et très simplement, sans aucun incident inattendu ou superflu. Thị Kính, femme aimante, prend le rasoir pour tailler la barbe de son mari; elle est accusée d’avoir voulu attenter à la vie de celui-ci. Gracieuse sous son déguisement de frère Kính Tâm, elle est aimée follement par Thị Mầu, puis accusée de l’avoir déshonorée. Elle a subi saintement l’humiliation de ces deux accusations injustes qui, dans son esprit, sont la conséquence logique de ses fautes commises dans une existence passée.

 

Sans la première épreuve, Thị Kính serait restée une femme heureuse, certes, mais dans le sens terrestre de ce mot, c’est-à-dire avec ses misères inévitables : maladies, vieillesse, séparation avec les êtres chéris, etc.

 

Et sans la seconde épreuve, elle pourrait sombrer dans un pessimisme désespérant, contraire à l’esprit de vaillance (dung) de la doctrine bouddhique. Au contraire, ce nouveau malheur lui a appris à vaincre son désespoir pour se consacrer à l’éducation de l’enfant du péché, à transformer sa foi passive en une foi active, la seule qui mérite ce nom. On croit trop communément que le bouddhiste doit chercher à sauver l’âme de son prochain avant la sienne propre, a conduire au Nirvana les autres avant d’y pénétrer lui-même. L’exemple magnifique donné par Thị Kính a porté ses fruits, et le miracle supposé du conte n’est en réalité que l’imagerie populaire de cet épilogue profondément humain : Gagnés, bouleversés par le martyre de Thị Kính, ses parents, son ex-mari, son enfant adoptif, et peut-être aussi la repentante Thị Mầu se sont convertis à la foi bouddhique.



1 Dettes envers ses parents, serment envers son fiancé.

2 Si vous forcez ma volonté.

1 Par attraction magnetique.

2 Les gens du peuple croient qu’en chacun de nous réside un génie tutélaire qui connait toutes nos bonnes et mauvaises actions.

3 D’après la légende, l’Empereur Céleste avait une fille très assidue au travail, la Tisserande. Mais un jour elle s’éprend du Bouvier et néglige son travail. Courroucé, l’Empereur Céleste sépare les deux époux et les exile de part et d’autre de la Voie Lactée. Ce n’est que le 7è jour du 7è mois lunaire de chaque année que les deux époux ont la permission de se réunir sur un pont lancé sur la Voie Lactée par des corbeaux.

 

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