- Avant - Propos
- Chapitre I: La Littérature Sous La Dynastie Des Lý
- Chapitre II: La Littérature Sous Les Dynasties Des Trần Et Hồ
- Chapitre III: La Littérature Sous Les Dynasties Des Lê Et Mạc.
- Chapitre V: De 1740 Au Début Du Xixè Siècle
- Chapitre VI: La Littérature Sous Les Nguyễn Dans Leur Dernière Période De Pleine Souveraineté.
- Chapitre VII: La Littérature De 1862 À 1913.
Second souverain de la dynastie des Trần, a régné de 1258 à 1278. Il a laissé le souvenir d’un prince affectueux envers ses frères et compatissant à l’égard de ses sujets. Le poème ci-dessous confirme la sensibilité touchante de son caractère (Văn học đời Trần, page 73).
宮 園 春 日 懷 舊
Cung Viên Xuân Nhật Hoài Cựu
宮 門 塵 掩 徑 生 苔
Cung môn trần yểm, kính sinh đài,
白 晝 沉 沉 少 往 來
Bạch chú trầm trầm thiểu vãng lai.
萬 紫 天 紅 空 爛 熳
Vạn tử thiên hồng không lạn mạn,
春 花 如 許 爲 誰 開
Xuân hoa như hứa, vị thùy khai?
Le texte est traduit en vietnamien par Nam Trân:
Ngày Xuân Trong Vườn Ngự Nhớ Người Cũ
Cửa cung nửa khép, đường rêu phủ,
Ngày lặng đìu hiu vắng bóng người.
Muôn tía nghìn hồng đua rực rỡ,
Hoa xuân dường ấy nở vì ai?
Ecrit dans un jardin du Palais
en pensant à une personne disparue.
La porte est recouverte de poussière, et les sentiers de mousse;
Même en plein jour, peu de gens fréquentent ce lieu mélancolique.
Et pourtant, dans le jardin les fleurs mêlent le pourpre au rose,
Pour qui donc s’épanouissent-elles ainsi au printemps ?
Quoique le texte ne le dise pas explicitement, nous pouvons supposer que l’empereur Trần Thánh Tông pensa, en écrivant ce poème, a une épouse morte. Pour conserver intact le souvenir de la chère disparue, il aurait fait condamner ses appartements. C’est pourquoi le jardin est resté désert, sa porte et ses sentiers recouverts de poussière et de mousse. Mais les fleurs abandonnées sans soin continuent à s’épanouir, comme pour rappeler au souverain le souvenir de ses anciennes amours.
Peut-être aussi pouvons-nous voir dans ce poème une allégorie : la persistance de la flamme divine, de l’essence de Bouddha (Phật tính) dans le cœur de l’homme malgré ses égarements passagers. N’oublions pas en effet que Trần Thánh Tông, aussi bien que son père et ses descendants, était un fervent bouddhiste.